«Je meurs de toi» - Forough Farrokhzad
Je meurs de toi
Et tu étais ma vie
Avec moi tu marchais
Tu chantais en moi
Quand je flânais dans les rues
Tu marchais avec moi
En moi tu chantais
Tu invitais au matin de la fenêtre
Les moineaux amoureux dans les peupliers
Quand la nuit se répétait
Quand la nuit ne trouvais pas sa fin
Tu ouvrais grand la fenêtre du matin
Aux moineaux amoureux dans les peupliers
Avec ta lampe tu venais dans notre ruelle
Tu venais avec ta lampe
Quand les enfants étaient partis
Quand les fleurs des acacias dormaient
Et que j'étais seule dans le miroir
Tu venais avec ta lampe
Tu me donnais tes mains
Tu me donnais tes yeux
Tu me donnais ton affection
Et quand j'avais faim
Tu me donnais ta vie
Tu avais la générosité de la lumière
Tu cueillais des tulipes pour arranger mes cheveux
Quand ils frémissaient de nudité
Tu cueillais des tulipes
Quand je n'avais rien à dire
Tu pressais ton visage
Contre l'angoisse de mes seins
Tu écoutais le flux de mon sang gémir
Et mon amour agonisant
Tu écoutais
Mais déjà tu ne me
voyais plus
Seule la voix demeure, L'Oreille du Lupe - Universidad Autónoma de Sinaloa, 2011.
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